Henri de Gurci

Henri de Gurci
Henri de Gurci en 1924.

Henri Ernest Damien de Gurci, né le 24 avril 1898 à Joigny est un ethnologue français du début du 20ème siècle. En raison de ses positions trop novatrices pour l'époque et de l'arrêt précipité de ses recherches, il reste relativement peu connu du grand public.
Aux débuts des années 1920, une rencontre décisive avec Malinowski et sa théorie de l'observation participative le pousse à partir à la recherche d'une tribu méconnue et de la mettre en pratique.
En rentrant quelques années plus tard, il cesse subitement toutes ses recherches et sombre dans l'anonymat scientifique.
Certaines sources affirment qu'il est devenu fou et a fini ses jours dans un hôpital psychiatrique, d'autres parlent d'une reconversion, d'autres encore prétendent qu'il n'est jamais revenu de ce premier voyage.

Enfance et études

Son père Jules, héritier de Gurci, ancien dragon blessé pendant la guerre de 1870 est resté infirme. Il épouse le 12 novembre 1887 Emma Montfort. Deux enfants naîtront de cette union : Adélard en 1891, et Henri, en 1898. Ils grandissent à Joigny, en Bourgogne.
Les deux frères se passionnent très tôt pour les "Voyages extraordinaires" de Jules Verne et cultivent ensemble un grand intérêt pour les récits de voyage. Adélard est mobilisé en 1915 et décède un mois après son arrivée au front.
Cette disparition affectera profondément son jeune frère, qui trouvera un refuge salutaire dans l'apprentissage des langues exotiques. La lecture des récits d'expédition de Percy Fawcett marquera son esprit et orientera ses études.

Henri de Gurci et son épouse en 1923.

Henri entre, à la fin de la seconde guerre mondiale, à l'École Pratique des Hautes Études, à Paris. Sa passion pour la linguistique l'entraîne rapidement vers l'étude de l'ethnologie.
Il découvre dans les archives de l'école quelques notes sur une tribu non contactée et à l'existence très controversée, les Kawayapos. Dès lors, il se voue entièrement à ce projet d'expédition, qu'il mènera à bien quelques années plus tard.

C'est à Paris qu'il rencontre celle qui deviendra sa femme : Joséphine Casuet. Ils se marient au printemps 1923 et s'installent à Villejuif, où Joséphine finira ses jours.